Samedi 8 mars 2025, à Toulouse et malgré la concurrence presque déloyale d’un match de rugby, l’auditorium de l’espace de la Laïcité était quasiment plein ! En cette journée des droits de la femme, il accueillait une table ronde organisée sous les auspices de deux associations, le GODF, et les toulousains des Amis du progrès. Le sujet :
La République au féminin
Sollicité par le président des Amis du progrès, Jean-Pierre Sicre, Unité Laïque Groupe Sud-Ouest a prit part à la préparation de cette table ronde qui fixe notre association dans le paysage toulousain. Deux de nos membres ont animé les débats :
– Notre vice-président Philippe Foussier, avec qui j’ai fourbi mes armes à la défense de la Laïcité – celle non adjectivée, base de la République universelle. Cet ami de 30 ans m’accompagnait et m’a succédé à la direction du Comité Laïcité République, puis je l’ai rejoint quand il a fondé Unité Laïque avec Jean-Pierre Sakoun.
– Sarah Bromberg, grâce à qui j’ai enfin pu, après 35 ans de rejet ou d’oubli, recevoir la reconnaissance officielle de la communauté juive de Bordeaux pour le rôle qu’ont joué nos familles dans la condamnation de Papon. Depuis, nous travaillons ensemble dans les réunions publiques et autres interventions dans les collèges et les lycées où, à mes côtés, elle représente avec brio la LICRA Bordeaux Gironde, dont elle est dirigeante et dont je suis membre. Militante comme moi d’Unité Laïque c’est donc ma double sœur et comme dit mon épouse : « vous êtes deux écorchés vif ».
Les accompagnaient Dominique Delpiroux, journaliste à la Dépêche du Midi et pour l’occasion animateur de la table ronde, grand horloger du temps de parole ; Françoise Laborde, ancienne sénatrice de la Haute-Garonne ; et enfin Jean-Paul Bouche, Conseiller municipal de Toulouse.
Compte rendu
Jean-Paul Bouche présente les actions de la mairie de Toulouse en matière de lutte contre les discriminations. Il insiste, avec force, sur la nécessité de la défense des principes laïques dans le sport. il défend notamment l’idée d’une loi sur l’interdiction de tout signe ostensible sur un terrain de sport.
Si la laïcité est inclusive, ce n’est pas pour autant qu’elle se conjugue.
Il précise ensuite que les associations recevant une subvention de la Mairie de Toulouse doivent obligatoirement signer un engagement républicain. Avec l’engagement est joint une charte de la laïcité.
Sarah Bromberg rappelle que l’égalité des droits et la lutte contre toutes les formes de discrimination dépend de l’universalisme républicain. Pour elle, rien n’est jamais acquis et elle précise :
La lutte pour l’égalité des droits exige une vigilance constante.
Hélas continue-t-elle, lors de manifestations qui se revendiquent pourtant féministes, des appels à l’intifada retentissent et des femmes juives et iraniennes sont empêchées de manifester, insultées ou pire, menacées. « L’actualité nous montre, avec force, l’importance de ces combats universalistes ».
Françoise Laborde développe ensuite un raisonnement passionnant sur les subtilités des lois paritaires et, en ironisant, explique qu’elle doivent être conservées… « un jour, les hommes en auront besoin pour continuer à exister dans le paysage politique. » Pour elle :
Le féminisme est une idéal, un combat universel pour l’émancipation et la dignité de toutes les femmes, sans distinction.
Philippe Foussier évoque les principes du féminisme universaliste, et la nécessité d’une lutte active contre les théocraties. Puis il évoque l’apport des obédiences maçonniques dans cette lutte ; Henri Caillavet, Pierre Simon, Yvette Roudy sont cités. Interrogé sur la mixité au sein du Grand Orient de France, dont il fut Grand Maître, il rappelle que depuis 15 ans, date du passage de l’Obédience à la mixité, sur 1400 Loges, 800 sont devenues mixtes. Il précise qu’en cette matière n’y a aucune obligation.
Enfin, au cours d’échanges vivants et constructifs avec le public, Sarah Bromberg affirme qu’il est essentiel que la lutte contre le sexisme soit indissociable de celle contre le racisme et l’antisémitisme. Pour elle, notre responsabilité est à la fois individuelle et collective. Elle conclut ainsi cette après-midi riche en échanges et en idées :
Nous devons refuser toute forme de hiérarchisation des luttes, et réaffirmer sans relâche les principes d’universalité du genre humain et d’égalité des droits.
Merci à tous les participants, et tout spécialement à Jean-Pierre Sicre et Bernard Bos, respectivement président des Amis du Progrès et représentant régional du Grand Orient de France, sans qui cette table ronde n’aurait pas pu se tenir. Merci également à Clément Elbaz, vidéaste et membre d’Unité Laïque qui s’est chargé du clip vidéo et des photos accompagnant cet article.
Samedi 8 mars 2025, à Toulouse et malgré la concurrence presque déloyale d’un match de rugby, l’auditorium de l’espace de la Laïcité était quasiment plein ! En cette journée des droits de la femme, il accueillait une table ronde organisée sous les auspices de deux associations, le GODF, et les toulousains des Amis du progrès. Le sujet :
La République au féminin
Sollicité par le président des Amis du progrès, Jean-Pierre Sicre, Unité Laïque Groupe Sud-Ouest a prit part à la préparation de cette table ronde qui fixe notre association dans le paysage toulousain. Deux de nos membres ont animé les débats :
– Notre vice-président Philippe Foussier, avec qui j’ai fourbi mes armes à la défense de la Laïcité – celle non adjectivée, base de la République universelle. Cet ami de 30 ans m’accompagnait et m’a succédé à la direction du Comité Laïcité République, puis je l’ai rejoint quand il a fondé Unité Laïque avec Jean-Pierre Sakoun.
– Sarah Bromberg, grâce à qui j’ai enfin pu, après 35 ans de rejet ou d’oubli, recevoir la reconnaissance officielle de la communauté juive de Bordeaux pour le rôle qu’ont joué nos familles dans la condamnation de Papon. Depuis, nous travaillons ensemble dans les réunions publiques et autres interventions dans les collèges et les lycées où, à mes côtés, elle représente avec brio la LICRA Bordeaux Gironde, dont elle est dirigeante et dont je suis membre. Militante comme moi d’Unité Laïque c’est donc ma double sœur et comme dit mon épouse : « vous êtes deux écorchés vif ».
Les accompagnaient Dominique Delpiroux, journaliste à la Dépêche du Midi et pour l’occasion animateur de la table ronde, grand horloger du temps de parole ; Françoise Laborde, ancienne sénatrice de la Haute-Garonne ; et enfin Jean-Paul Bouche, Conseiller municipal de Toulouse.
Compte rendu
Jean-Paul Bouche présente les actions de la mairie de Toulouse en matière de lutte contre les discriminations. Il insiste, avec force, sur la nécessité de la défense des principes laïques dans le sport. il défend notamment l’idée d’une loi sur l’interdiction de tout signe ostensible sur un terrain de sport.
Si la laïcité est inclusive, ce n’est pas pour autant qu’elle se conjugue.
Il précise ensuite que les associations recevant une subvention de la Mairie de Toulouse doivent obligatoirement signer un engagement républicain. Avec l’engagement est joint une charte de la laïcité.
Sarah Bromberg rappelle que l’égalité des droits et la lutte contre toutes les formes de discrimination dépend de l’universalisme républicain. Pour elle, rien n’est jamais acquis et elle précise :
La lutte pour l’égalité des droits exige une vigilance constante.
Hélas continue-t-elle, lors de manifestations qui se revendiquent pourtant féministes, des appels à l’intifada retentissent et des femmes juives et iraniennes sont empêchées de manifester, insultées ou pire, menacées. « L’actualité nous montre, avec force, l’importance de ces combats universalistes ».
Françoise Laborde développe ensuite un raisonnement passionnant sur les subtilités des lois paritaires et, en ironisant, explique qu’elle doivent être conservées… « un jour, les hommes en auront besoin pour continuer à exister dans le paysage politique. » Pour elle :
Le féminisme est une idéal, un combat universel pour l’émancipation et la dignité de toutes les femmes, sans distinction.
Philippe Foussier évoque les principes du féminisme universaliste, et la nécessité d’une lutte active contre les théocraties. Puis il évoque l’apport des obédiences maçonniques dans cette lutte ; Henri Caillavet, Pierre Simon, Yvette Roudy sont cités. Interrogé sur la mixité au sein du Grand Orient de France, dont il fut Grand Maître, il rappelle que depuis 15 ans, date du passage de l’Obédience à la mixité, sur 1400 Loges, 800 sont devenues mixtes. Il précise qu’en cette matière n’y a aucune obligation.
Enfin, au cours d’échanges vivants et constructifs avec le public, Sarah Bromberg affirme qu’il est essentiel que la lutte contre le sexisme soit indissociable de celle contre le racisme et l’antisémitisme. Pour elle, notre responsabilité est à la fois individuelle et collective. Elle conclut ainsi cette après-midi riche en échanges et en idées :
Nous devons refuser toute forme de hiérarchisation des luttes, et réaffirmer sans relâche les principes d’universalité du genre humain et d’égalité des droits.
Merci à tous les participants, et tout spécialement à Jean-Pierre Sicre et Bernard Bos, respectivement président des Amis du Progrès et représentant régional du Grand Orient de France, sans qui cette table ronde n’aurait pas pu se tenir. Merci également à Clément Elbaz, vidéaste et membre d’Unité Laïque qui s’est chargé du clip vidéo et des photos accompagnant cet article.
Samedi 8 mars 2025, à Toulouse et malgré la concurrence presque déloyale d’un match de rugby, l’auditorium de l’espace de la Laïcité était quasiment plein ! En cette journée des droits de la femme, il accueillait une table ronde organisée sous les auspices de deux associations, le GODF, et les toulousains des Amis du progrès. Le sujet :
La République au féminin
Sollicité par le président des Amis du progrès, Jean-Pierre Sicre, Unité Laïque Groupe Sud-Ouest a prit part à la préparation de cette table ronde qui fixe notre association dans le paysage toulousain. Deux de nos membres ont animé les débats :
– Notre vice-président Philippe Foussier, avec qui j’ai fourbi mes armes à la défense de la Laïcité – celle non adjectivée, base de la République universelle. Cet ami de 30 ans m’accompagnait et m’a succédé à la direction du Comité Laïcité République, puis je l’ai rejoint quand il a fondé Unité Laïque avec Jean-Pierre Sakoun.
– Sarah Bromberg, grâce à qui j’ai enfin pu, après 35 ans de rejet ou d’oubli, recevoir la reconnaissance officielle de la communauté juive de Bordeaux pour le rôle qu’ont joué nos familles dans la condamnation de Papon. Depuis, nous travaillons ensemble dans les réunions publiques et autres interventions dans les collèges et les lycées où, à mes côtés, elle représente avec brio la LICRA Bordeaux Gironde, dont elle est dirigeante et dont je suis membre. Militante comme moi d’Unité Laïque c’est donc ma double sœur et comme dit mon épouse : « vous êtes deux écorchés vif ».
Les accompagnaient Dominique Delpiroux, journaliste à la Dépêche du Midi et pour l’occasion animateur de la table ronde, grand horloger du temps de parole ; Françoise Laborde, ancienne sénatrice de la Haute-Garonne ; et enfin Jean-Paul Bouche, Conseiller municipal de Toulouse.
Compte rendu
Jean-Paul Bouche présente les actions de la mairie de Toulouse en matière de lutte contre les discriminations. Il insiste, avec force, sur la nécessité de la défense des principes laïques dans le sport. il défend notamment l’idée d’une loi sur l’interdiction de tout signe ostensible sur un terrain de sport.
Si la laïcité est inclusive, ce n’est pas pour autant qu’elle se conjugue.
Il précise ensuite que les associations recevant une subvention de la Mairie de Toulouse doivent obligatoirement signer un engagement républicain. Avec l’engagement est joint une charte de la laïcité.
Sarah Bromberg rappelle que l’égalité des droits et la lutte contre toutes les formes de discrimination dépend de l’universalisme républicain. Pour elle, rien n’est jamais acquis et elle précise :
La lutte pour l’égalité des droits exige une vigilance constante.
Hélas continue-t-elle, lors de manifestations qui se revendiquent pourtant féministes, des appels à l’intifada retentissent et des femmes juives et iraniennes sont empêchées de manifester, insultées ou pire, menacées. « L’actualité nous montre, avec force, l’importance de ces combats universalistes ».
Françoise Laborde développe ensuite un raisonnement passionnant sur les subtilités des lois paritaires et, en ironisant, explique qu’elle doivent être conservées… « un jour, les hommes en auront besoin pour continuer à exister dans le paysage politique. » Pour elle :
Le féminisme est une idéal, un combat universel pour l’émancipation et la dignité de toutes les femmes, sans distinction.
Philippe Foussier évoque les principes du féminisme universaliste, et la nécessité d’une lutte active contre les théocraties. Puis il évoque l’apport des obédiences maçonniques dans cette lutte ; Henri Caillavet, Pierre Simon, Yvette Roudy sont cités. Interrogé sur la mixité au sein du Grand Orient de France, dont il fut Grand Maître, il rappelle que depuis 15 ans, date du passage de l’Obédience à la mixité, sur 1400 Loges, 800 sont devenues mixtes. Il précise qu’en cette matière n’y a aucune obligation.
Enfin, au cours d’échanges vivants et constructifs avec le public, Sarah Bromberg affirme qu’il est essentiel que la lutte contre le sexisme soit indissociable de celle contre le racisme et l’antisémitisme. Pour elle, notre responsabilité est à la fois individuelle et collective. Elle conclut ainsi cette après-midi riche en échanges et en idées :
Nous devons refuser toute forme de hiérarchisation des luttes, et réaffirmer sans relâche les principes d’universalité du genre humain et d’égalité des droits.
Merci à tous les participants, et tout spécialement à Jean-Pierre Sicre et Bernard Bos, respectivement président des Amis du Progrès et représentant régional du Grand Orient de France, sans qui cette table ronde n’aurait pas pu se tenir. Merci également à Clément Elbaz, vidéaste et membre d’Unité Laïque qui s’est chargé du clip vidéo et des photos accompagnant cet article.
